On a entendu tout et son contraire sur cet épineux sujet. L’accès à Hakkari à partir de Van fut à nouveau ouvert aux touristes en 2010 ce qui nous a encouragé à penser que l’accès aux lieux alentours était aussi autorisé. C’est ainsi que nous avions souhaité partir à la découverte de ces montagnes du Cilo et éventuellement du Sat. En grattant ce point, nous avons découvert que l’accés à ces massifs était plus obscur.
Après nos recherches internet, nos démarches administratives auprès des autorités et autres prises de contacts à partir de la France et surtout notre enquête et expérience sur place, nous pensons avoir un avis assez juste sur l’accès à ces deux massifs :
- Le Cilo, celui qui était au coeur de notre projet et dont nous avons publié les photos satellite sur le site,
- et le Sat, massif frère du Cilo situé plus au sud-est, proche des frontières iraniennes et irakienne et sur lequel nous avons aussi des vues.
Ces deux zones sont décrétées rouge par les ambassades en France. Bon il faut savoir qu’un principe de sécurité parfois un peu trop poussé prévaut dans ce type d’organisme (Par exemple le Népal a été classé en zone orange à cause de la présence de Mahotistes dans l’ouest de la région). Ainsi sur internet on trouvait quelques témoignages de turcs s’étant rendus sur le massif récemment. Les traductions de ses témoignages nous ont laissé penser que la zone pouvait être « praticable ». En effet sur la toile la question de l’accès au massif n’est pas clairement abordée, comme un vieux dossier mis de coté puis oublié sous la pile. Nous nous sommes alors rapprochés des autorités locales : la mairie d’Hakkari d’abord, n’ayant pas pu avoir de réponse claire, nous sommes alors remontés jusqu’au « gouverneur de la région ». Ce dernier ne sachant pas quelles étaient les règles d’accès non plus a transmis notre demande aux forces militaires turcs. Malgré nos relances nous ne recevrons aucune réponse, positive ou négative. C’est ainsi que nous avons poursuivi nos démarches sur place. A Van, nous nous sommes renseignés auprès de l’office de tourisme de la ville. Petite agence la plupart du temps déserte à l’angle d’une artère principale. Le conseiller découvre les montagnes du Çilo et du Sat avec la brochure que nous lui tendons. Il ne voit pas de contre-indications, en tout cas il n’a pas d’information sur le sujet. Nous nous rendons à Hakkari.
A Hakkari, nous nous rendons à la Mairie. Nous passons ainsi de nombreuses heures à expliquer notre projet à divers interlocuteurs liés de près ou de loin voir de très loin aux activités communales.(La mairie c’est une peu la café du village) On en apprend beaucoup sur la serviabilité des Kurdes, sans limite, mais peu sur l’accessibilité au massif. Pas de d’interdiction formelle alors on tente de s’y rendre. Nous partons sur la route de Van, après qq kilomètre de la sortie de la ville, nous entrons dans le village kurde de Kirig Dag. De là nous prenons la piste à droite qui monte à Mergan,. Nous nous apprêtions a devoir faire une partie du chemin à pieds, mais première bonne surprise il ya une piste. En aidant notre véhicule sur quelques passages critiques, nous avons pu aller monter jusqu’au camp. En effet les bergers kurdes habitent dans la vallée, Kirg Dag et monte chaque jours en minibus pour s’occuper des bêtes. Une poignée de bergers veillent à plein temps sur le troupeau
Deuxième bonne surprise, pas de barrage de l’armé turc, pas un militaire sur ce trajet. Nous comprendrons ensuite que le barrage militaire se trouvait plus haut sur la route de Van, nous l’avons esquivé involontairement en empruntant la route du village de Kirg Dag.
Nous poursuivrons sur l'accés au Sat prochainement.